Des chercheurs belges développent un algorithme pour localiser des météorites en Antarctique
Des chercheurs belges ont développé un algorithme d’apprentissage automatique pour déterminer les zones à fort potentiel de récupération de météorites. L’équipe se compose de scientifiques de l’Université libre de Bruxelles, de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et de l’TU-Delft (Pays-Bas).
L’Antarctique est la région la plus productive pour la récupération des météorites. Une nouvelle intelligence artificielle permet aux scientifiques d’identifier les zones riches en météorites. Pour cela, cette technologie combine des ensembles de données de pointe dans un algorithme d’apprentissage automatique. Ainsi, elle fournit des estimations à l’échelle du continent de la probabilité de trouver des météorites à un endroit donné.
À la recherche de nouvelles météorites
Les météorites sont des parties de corps planétaires qui se sont formées et ont évolué au cours de l’évolution du système solaire. Ces roches extraterrestres ont atterri sur Terre après avoir survécu au passage dans l’atmosphère. Directement accessibles à la surface de la planète, les météorites constituent une base de données importante sur le fonctionnement des processus nébulaires et planétaires.
L’Antarctique la région la plus productive pour la collecte de météorites sur Terre. D’ailleurs, environ 62 % de toutes les météorites récupérées sur Terre proviennent de cette région.
Les résultats, précis à plus de 80 %, révèlent l’existence de zones inexplorées, dont certaines sont situées à proximité de stations de recherche. Les scientifiques considèrent que les chercheurs ont récupéré moins de 15 % de toutes les météorites à la surface de la calotte glaciaire antarctique.
À la recherche des zones bleues
Des chercheurs belges ont développé un algorithme pour soutenir la recherche de météorites. Ils l’ont présenté dans Science Advances le 26 janvier 2022. Concrètement, grâce aux données connues et au machine learning, cet algorithme devrait faciliter la recherche des météorites restantes. Le tout en rendant le processus de recherche plus rentable et bannir les expéditions basées sur le hasard.
Pour comprendre le fonctionnement de cet algorithme, il faut saisir que les météorites ont tendance à se regrouper par des mécanismes de concentration. En fait, lorsqu’une météorite tombe dans une zone de l’Antarctique, elle s’enfouit d’abord sous la zone d’accumulation de neige de la calotte glaciaire. Une zone qui recouvre 98 % du continent. Les météorites s’incrustent ensuite dans la couche de glace. Ainsi, elles suivent le trajet de la glace qui s’écoule sous l’effet des forces gravitationnelles vers les marges du continent. « Bien que la plupart des météorites transportées par les engloutisseurs finissent dans l’océan, une petite fraction est ramenée à la surface », précisent les scientifiques. En fait, si des montagnes se cachent sous la surface gelée, alors elles poussent les météorites à la surface. Dans ces zones la glace devient bleue et les vents catabatiques balaient la neige pour laisser apparaître les météorites remontées à la surface.
Ce sont ces zones bleues que l’algorithme aide à trouver.
Un nouvel algorithme
La technologie développée par les scientifiques belges se base sur des images satellites, comme la température de la surface et la topographie. Autrement dit, l’équipe de chercheurs a réussi à concevoir une carte référençant les sites de l’Antarctique les plus favorables à la découverte de météorites. Pour cela, les chercheurs ont eu recours à de nouvelles techniques de détection, comme les drones et les images satellites. La carte créée par l’équipe serait précise à 80 %.
D’après l’équipe de scientifiques, 45.000 météorites ont déjà été récoltées en Antarctique, et le territoire reste largement sous-exploité. En effet, les nouveaux calculs des scientifiques suggèrent que plus de 300.000 météorites sont encore présentes à la surface de la calotte glaciaire. Pour les plus curieux, la fameuse carte est d’ailleurs accessible à l’adresse www.wheretocatchafallingstar.science.
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