« "Koh-Lanta" était pour moi une façon de vivre une aventure tous frais payés », confie Chantal

Koh-Lanta célèbre cette année ses 20 ans d’antenne. A cette occasion, tous les lundis, pendant six semaines, 20 Minutes publie les témoignages d’anciens candidats et candidates.Cette semaine, Chantal revient sur ses deux participations au jeu d’aventure en 2015 et 2018.« Je savais que je n’allais rien lâcher à moins d’une blessure ou d’être éliminée par mes collègues. Cela m’a juste confirmé que j’étais faite pour l’aventure et que je l’ai toujours été », avance-t-elle au sujet de sa première participation.

Sa défaite fut une surprise. Chantal, qui avait remporté l’épreuve des poteaux de Koh-Lanta Johor, diffusé en 2015 sur TF1, avait choisi de faire face à Marc lors du vote final. Sur le papier, cela semblait être la meilleure option tant le quadragénaire semblait impopulaire. Mais lors du dépouillement, Chantal n’a obtenu que deux voix en sa faveur. « J’étais une pestiférée », se remémore-t-elle. Si elle a participé, trois ans plus tard, au Combat des héros, Chantal reste un cas à part dans le casting de Koh-Lanta. Candidate un peu malgré elle – sa mère l’avait inscrite à son insu –, elle confie bien peu connaître l’émission. Et pour cause : elle ne l’a jamais suivie.

Qu’est-ce que « Koh-Lanta » a changé pour vous ?

J’ai découvert Koh-Lanta comme une petite fille découvre un jeu. J’habitais en Italie, donc je ne regardais pas l’émission lorsqu’elle passait à la télévision. Il m’est arrivé de voir deux ou trois épisodes quand je rentrais en vacances en France chez ma mère. Elle, c’était une accro de Koh-Lanta, d’ailleurs, c’est elle qui a envoyé ma candidature dans mon dos. J’ai donc tout découvert en participant. J’ai eu la chance du débutant, comme on dit, ça m’a porté loin.

Qu’est-ce que cela vous a appris sur vous ?

Je sais que je suis une personne têtue. Donc je savais que je n’allais rien lâcher à moins d’une blessure ou d’être éliminée par mes collègues. Cela m’a juste confirmé que j’étais faite pour l’aventure et que je l’ai toujours été. Mes parents nous ont fait voyager beaucoup quand on était gamines parce que mon père était militaire. Il est de Madagascar, quand on allait au pays, dans la brousse, on n’avait pas l’eau potable, toutes ces choses-là, donc pour nous c’était toujours l’aventure. Et pour moi, Koh-Lanta était une façon de vivre une aventure tous frais payés (rires).

Quelle est la question que les gens qui vous reconnaissent dans la rue vous posent le plus souvent sur « Koh-Lanta » ?

Je suis déjà étonnée qu’il y ait autant de monde qui me reconnaisse, d’autant plus lorsque je porte le masque. Je me demande comment ils font pour enregistrer les visages comme ça. Ils me posent toujours les mêmes questions : Est-ce que c’est vrai qu’on ne se lave pas ? Est-ce que la production ne nous apporte pas à manger ? Est-ce qu’on dort vraiment dehors ? Ils pensent que c’est de la magouille et qu’on est aidés par la production. Je leur réponds qu’il y en a qui perdent 20 kilos, que moi, j’en ai perdu 10. Je ne pense pas que si on avait vraiment eu à manger cela se serait produit.

Quelle est la question que l’on ne vous pose jamais et à laquelle vous auriez bien aimé répondre ?

J’ai l’impression qu’on me les a toutes posées. On m’a même demandé si on avait des aventures sur Koh-Lanta. J’ai dit qu’il fallait vraiment avoir faim pour ça parce qu’on ne se lave pas, il faut vraiment avoir envie. La question que j’aurais aimée qu’on me pose, c’est : Est-ce que je voudrais participer une troisième fois ?

Et votre réponse ?

Le problème, c’est l’âge. Dans l’aventure, j’arriverais toujours à trouver à manger et tout ce qui s’ensuit mais, pour les performances, ce serait difficile parce qu’il y a de sacrés sportifs. Déjà que lors de ma deuxième participation j’étais un peu invisible… J’avais appris que ma mère avait le cancer, donc ça a joué sur mon moral. On aurait pu me poser la question de si j’étais déçue du résultat. J’aurais dit que j’avais mérité ce qui m’est arrivé. Je n’étais pas performante, pas à 100 % dans le jeu et, entre nous, on le repère tout de suite, comme des animaux qui repèrent le plus faible. Effectivement, j’avais la tête ailleurs à cause de la maladie de ma mère. Elle était toute seule. Cela me travaillait de ne pas avoir de nouvelles.

Quel est votre souvenir le plus fort ?

(Elle réfléchit longuement) Il y en a beaucoup. Peut-être la dernière nuit, avec Marc sur la petite île. On a pleuré tous les deux, cela n’a pas été filmé. On était soulagés d’un côté, fatigués de l’autre. L’aventure s’arrêtait, il y avait plein de choses qu’on ne revivrait plus même si on en faisait un deuxième ou un troisième, chaque expérience est unique. Cela m’a vraiment marquée. Qu’on ait coupé les ponts complètement après le jeu, ça m’a marquée aussi. On avait des bons rapports sur l’île et après, c’était comme si on ne s’était jamais vus, jamais connus. Ça m’a attristé, mais bon, les choses, elles passent.

Avez-vous gardé contact avec les candidats de votre première saison ?

Il y a le groupe des copains sur Facebook, réservé aux candidats, donc j’ai des nouvelles comme ça. Avec les aventuriers de ma saison, si ce n’est pas moi qui contacte les autres, ils ne me contactent pas. J’étais une pestiférée. Ils n’ont pas apprécié que je vire Jeff. Ils me l’ont fait payer. Je suis vue comme la vieille sorcière, la mégère, la méchante. La seule exception, c’est Babeth, qui est venue me voir.

Vous continuez de regarder les nouvelles saisons de « Koh-Lanta » ?

Non. Je n’avais jamais regardé avant, je ne regarde pas, je n’ai même pas regardé la mienne. Je sais ce qu’on vit sur l’île, je sais ce qu’est le montage et je suis un peu déçue parfois car cela ne montre pas ce qu’on aimerait bien voir. J’aime bien garder mes souvenirs.

Lundi prochain : Maud, gagnante de Koh-Lanta, la guerre des chefs en 2019.

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