La Rochelle : Gleeph «probablement le meilleur algorithme de recommandation de livres au monde», pour le cofondateur de l’appli
LE bouquin qu’il manque à votre bibliothèque, celui qui va vous plaire à coup sûr, c’est celui-là que Gleeph, une application gratuite développée à la Rochelle, promet de vous recommander. « Le bouche-à-oreille est le principal prescripteur pour les livres. On a confiance en ses amis et en des gens qui ont des goûts proches des nôtres », estime Guillaume Debaig, président et cofondateur de Gleeph. En partant de ce constat, son entreprise créée en 2015 avec l’envie « d’utiliser le livre papier pour relier les gens », raconte-t-il, propose un système de recommandations basé sur des similarités de bibliothèques. Un fonctionnement qui a l’air de séduire puisque depuis le début de l’année, le nombre d’utilisateurs a bondi de 25 %.
« Un résultat complètement dingue »
Les utilisateurs de Gleeph enregistrent les ouvrages qu’ils souhaitent faire apparaître dans leur bibliothèque virtuelle en scannant le code-barres, deux millions de références figurent aujourd’hui dans sa base de données, pour 310.000 utilisateurs. « Le principe est simple, continue Guillaume Debaig. Imaginons que vous avez 40 livres en commun avec 10.000 personnes, et que toutes ces personnes sauf vous aient trois livres qui sont les mêmes, a priori ces trois-là, on va vous les recommander. » Il promet « un résultat complètement dingue ».
En fonction des livres qu’on a enregistrés (et certains utilisateurs affichent jusqu’à 8.000 références), des suggestions de lecture sont envoyées. « On peut dire sans rougir qu’on a développé ce qui est probablement le meilleur algorithme de recommandation de livres au monde », assure Guillaume Debaig. Et ce, au prix de gros investissements en R & D pendant cinq ans et d’un travail avec des laboratoires de recherche. « Les grandes enseignes se basent pour leurs recommandations sur ce que les gens achètent or, à 40 % ce sont des achats pour des cadeaux et pas directement pour eux. On a un meilleur niveau de finesse », relève le cofondateur de Gleeph.
Pas une application « élitiste »
Et l’application s’adresse aussi bien à ceux qui ont cinq bouquins dans leur bibliothèque que plusieurs centaines, à ceux qui lisent des mangas, des polars ou bien des essais de philosophie. « On a surtout veillé à ne pas proposer une application fermée, élitiste, elle est très simple d’utilisation », commente Guillaume Debaig. L’âge moyen des utilisateurs est de 26 ans et ils sont à 66 % féminins. Il est possible de partager des coups de cœur, ou des coups de gueule sur les ouvrages qu’on affiche dans sa bibliothèque virtuelle, si on le souhaite.
Si un livre éveille l’intérêt d’un utilisateur, il peut trouver l’adresse d’un libraire indépendant qui le vend près de chez lui, parmi un réseau de 1.000 adresses en ligne. Et certains libraires ont observé que de nouveaux clients, peu enclins à fréquenter leurs magasins, poussent leurs portes par ce biais.
Gleeph arrive aujourd’hui à un nouveau stade de développement avec une ouverture à l’international dès la rentrée littéraire de septembre. Les utilisateurs de Gleeph peuvent naviguer dans des bibliothèques qui les inspirent et s’abonner à des comptes dont ils veulent suivre l’actualité. Ils ont aussi le loisir de découvrir les références de certains auteurs comme Alfred de Montesquiou, qui a choisi l’application.
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